Tous urbains n°17 – Architecture du pouvoir

Le numéro 17 arrive avec le printemps et voit l’éclosion de projets qui poursuivent un même but : assurer la permanence de la revue et augmenter son audience. Après les traditionnels éditos, vous trouverez un entretien avec le philosophe Marcel Hénaff, vaste fresque des constantes qui structurent les villes depuis l’Antiquité et nous rappelle combien la prise en compte du temps long est utile pour comprendre les faits urbains d’aujourd’hui. Cet entretien fait la transition avec le dossier consacré à « l’architecture du pouvoir », coordonné par Shahinda Lane et Olivier Mongin.

Pouvoir politique, pouvoir économique ou contre-pouvoir populaire prennent la ville comme théâtre en y posant des objets durables ou des signes éphémères. Les exemples variés et la diversité des auteurs participent de la volonté d’ouverture qui anime la revue. Ouverture qui se manifeste également dans la rubrique esprit critique qui fait écho au thème du dossier en interrogeant les architectures d’exception, et dans la proposition de deux nouvelles rubriques: lectures et télégrammes. Lectures se propose d’attirer votre attention sur des livres qui recoupent les domaines d’intérêt de la revue, avec aujourd’hui, parmi quelques-uns qui incitent à la promenade, la présentation du dernier ouvrage de Michel Lussault, éditorialiste, géographe intrépide et l’un des fondateurs de Tous urbains. La rubrique qui s’inaugure ainsi veut mêler présentation argumentée et simples citations d’ouvrages que les éditorialistes ont aimés, avec une règle stricte : un titre, une phrase. Télégramme concrétise une idée : créer parmi nos lecteurs un réseau de correspondants résidant dans une grande ville étrangère ou française et susceptibles de dire en quelques lignes les deux ou trois faits urbains qui font débat. nous commençons avec Genève et Brasilia, mais les numéros prochains évoqueront également Tunis, Marseille, Beyrouth, Tachkent, Montréal ou Seattle.

Autre forme d’ouverture, la poursuite de l’accueil d’images, qui avaient disparu depuis le no 10, proposées par les auteurs ou réalisées spécialement pour ce numéro qui nous ont semblé élargir le champ de la représentation, transmettre des informations , voire parfois, dans leur expression ramassée, des concepts.

L’ouverture suppose aussi de poursuivre et de développer nos partenariats ; outre la Fondation Charles Léopold Meyer qui participe à notre aventure depuis plusieurs années, deux nouvelles conventions sont en train d’être établies: avec la Maison de l’architecture d’Île-de-France pour organiser un débat à l’occasion de la sortie de chaque numéro ; avec l’association « La ville en commun », intéressée comme nous à développer une connaissance critique de la ville contemporaine.
Enfin, bien que n’étant pas ruthénois, je ne voudrai pas terminer cette ouverture sans saluer l’attribution du prix Pritzker (le nobel de l’architecture, comme on dit) à l’équipe d’architectes catalans rCr (rafael Aranda, Carme Pigem et ramon Vilalta) auteurs entre autres du musée Soulages de rodez, remarquable architecture d’exception, subtile dans son implantation, délicate dans son traitement et modeste vis-à-vis du programme.

 

 

Philippe Panerai

 

 

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